Freelance ou salarié : que choisir ?
Le saviez-vous ? L’Union européenne compte 199 millions d’employés, contre 27 millions de travailleurs indépendants seulement. S’il reste marginal, le freelancing fait pourtant rêver de nombreux professionnels. Et pour cause, par comparaison avec le salariat, le statut de freelance est synonyme de liberté.
Être à son compte, c’est en effet avoir le choix de ses horaires, de son lieu de travail, de ses clients, de ses tarifs ou encore de son évolution de carrière. Sur le papier, devenir son propre patron ou sa propre boss semble par conséquent être la voie royale pour s’épanouir et profiter de la vie. Alors, mythe ou réalité ? Faut-il foncer ? La question mérite d’être posée…
Dans cet article, je vous propose de comparer les statuts de freelance et de salarié pour vous aider à choisir la meilleure option au regard de vos besoins et de vos attentes. Environnement de travail, rémunération, sécurité et responsabilités, je vous embarque pour une exploration des principales différences entre freelance et salarié.
Bonne lecture !
Freelance ou salarié : de quoi parle-t-on ?
Travailler en freelance ou travailler en tant que salarié sont deux choses très différentes. Focus sur les principales caractéristiques de ces deux statuts.
Qu’est ce qu’un freelance ?
Un freelance est un travailleur indépendant qui vend ses services à des entreprises ou à des particuliers sans être lié à ces derniers par un contrat de travail. Ce professionnel, souvent hautement qualifié, peut avoir plusieurs clients simultanément et n’est pas lié à ceux-ci par un lien de subordination. Conséquence, le freelance choisit lui-même ses missions, ses prix et ses conditions de travail. En contrepartie, le freelance gère lui-même sa comptabilité, sa fiscalité, ses tâches administratives, son marketing ou encore sa prospection.
Qu’est ce qu’un salarié ?
Un salarié est un travailleur qui est lié à un employeur par un contrat de travail et qui entretient avec lui un lien de subordination. En échange de son travail, un salarié touche un salaire fixe et bénéficie de droits sociaux (congés payés, protection sociale, etc.). L’employé peut également avoir droit à des avantages salariaux comme une mutuelle, des primes, une crèche d’entreprise ou encore un plan d’épargne salariale. Revers de la médaille, le salarié est contraint de respecter les règles établies par son entreprise, notamment en ce qui concerne les horaires de travail.
Les différences entre freelance et salarié
Freelancing et salariat sont deux planètes qui évoluent sur des orbites éloignées. Qu’il s’agisse de l’environnement de travail, de la rémunération, de la sécurité ou encore des responsabilités, ces deux statuts sont en effet diamétralement opposés.
L’environnement de travail en tant que freelance et en tant que salarié
La ou le freelance bénéficie d’un environnement de travail sur mesure :
- L’indépendant organise et gère son temps de travail comme il l’entend. Plus besoin de mettre de réveil le matin, l’indépendant peut commencer et finir sa journée de travail à l’heure qui lui convient, pour peu qu’il livre ses clients dans les temps. Il peut également faire des pauses quand il le souhaite, sans avoir à rendre de compte à son manager ou à son patron. L’idéal pour respecter son rythme naturel, être en meilleure forme et se sentir plus épanoui.
- Le freelance choisit son lieu de travail. Pas la peine de se rendre au bureau et de subir les transports en commun ou les bouchons tous les jours, le travailleur indépendant peut travailler de chez lui, depuis un espace de coworking, depuis sa maison de campagne, dans un train ou même depuis l’étranger. Qu’il soit casanier, ultra-sociable ou explorateur, il peut donc évoluer dans un cadre qui correspond à ses besoins et même en changer quand bon lui semble.
- Le travailleur indépendant décide de ses missions. Contrairement à un salarié, le freelance choisit ses clients, ses méthodes de travail. Il n’a pas à se conformer aux directives d’un manager ou d’une hiérarchie. Cette responsabilité donne du sens à son quotidien professionnel, car il peut piloter son activité en fonction de ses valeurs et de ses centres d’intérêt.
- Le freelance a la main sur son évolution de carrière. Une indépendante ou un indépendant est libre de suivre les formations de son choix, de se réorienter ou d’augmenter ses prix. Il n’a pas à attendre la validation d’un manager ou à réseauter pour atteindre le poste de ses rêves. Sa trajectoire professionnelle est déterminée par ses ambitions, ses compétences, ses résultats et sa stratégie marketing.
À rebours, la salariée ou le salarié profite de conditions de travail sécurisantes :
- L’employé peut prendre des vacances et déconnecter complètement de son travail. Son activité professionnelle peut fonctionner sans lui et il n’a pas à craindre de perdre des contrats. Surtout, grâce aux congés payés, il ne subit pas de perte de revenus lorsqu’il fait une pause.
- Le salarié a des horaires cadrés. Cette contrainte temporelle peut l’aider à maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et à rester productif. Entre 9 heures et 17 heures, il doit être au bureau et travailler. En dehors de cette plage horaire, il peut se consacrer à ses loisirs et à sa vie de famille. Une coupure nette qui est plus difficile à mettre en place lorsqu’on est à son compte.
- Le salariat permet d’entretenir des relations sociales. Les employés ont des collègues avec lesquels ils tissent des liens sur le temps long, avec qui ils font du travail en équipe et auprès desquels ils peuvent trouver de l’aide en cas de besoin. Les freelances ne bénéficient pas automatiquement d’une telle vie sociale et subissent parfois la solitude. Pour pallier leur isolement, les indépendants doivent aller à la rencontre de leurs clients, fréquenter des espaces de coworking, rejoindre un collectif de freelances ou encore assister régulièrement à des événements de networking.
La rémunération en tant que freelance et en tant que salarié
La rémunération d’une freelance ou d’un freelance est en principe plus élevée que celle d’un salarié. Un expert en cybersécurité freelance pourra par exemple afficher un tarif jour moyen (TJM) de 700 euros, soit 168 000 euros bruts par an pour 20 jours de travail mensuels, tandis qu’un salarié exerçant le même métier touchera 72 000 euros brut par année.
La raison de ce grand écart ? L’indépendant facture ses clients « en direct » et décide lui même de sa grille tarifaire. S’il souhaite augmenter sa rémunération, il lui suffit d’adapter son offre, de monter en compétences et/ou d’effectuer plus de missions.
Mais attention, le freelance doit s’acquitter de différents impôts, charges sociales et frais professionnels (prestataires, outils, transports, assurances, etc.). Or, en fonction de son pays d’implantation et de son statut juridique, ceux-ci peuvent parfois être assez élevés. Il peut donc exister un gros décalage entre la rémunération brute et la rémunération nette du travailleur indépendant.
Surtout, s’il n’a pas mis en place un système d’acquisition de clients efficace, le travailleur indépendant peut avoir des revenus en dents de scie. Ses revenus peuvent être importants lorsqu’il décroche des missions, puis être inexistants jusqu’à ce qu’il parvienne à trouver de nouveaux clients. C’est pourquoi le freelance doit nécessairement maîtriser le marketing et la prospection.
💡Vous souhaitez développer une activité de freelance pérenne, stable et rémunératrice ? Découvrez mon accompagnement individuel destiné aux indépendantes et indépendants. Au programme : la conception d’une offre marketing attractive et d’un canal d’acquisition de clients sur mesure qui vous permettront d’avoir des missions et des rentrées d’argent en continu.
À l’inverse des freelances, les salariés bénéficient d’un salaire fixe. Leur rémunération leur est versée chaque mois ce qui leur garantit une certaine tranquillité d’esprit et leur permet de faire plus facilement des projets sur le long terme.
Les employés peuvent par ailleurs profiter de nombreux avantages salariaux tels que des primes, une mutuelle, des chèques restaurant, un plan d’épargne salariale et retraite ou encore une crèche d’entreprise. Autant de petits « plus » qui augmentent leur pouvoir d’achat et leur permettent de gagner en sérénité.
La sécurité en tant que freelance et en tant que salarié
Si le freelancing est synonyme de flexibilité et de liberté, il renvoie également à une forme d’instabilité, voire de précarité. Les travailleuses indépendantes et les travailleurs indépendants n’ont pas de contrats stables. Ils doivent sans cesse chercher de nouveaux clients et faire des relances pour éviter les factures impayées.
Par ailleurs, les freelances ne bénéficient pas de congés payés et jouissent souvent d’une protection sociale, de droits au chômage ou encore de droits à la retraite moins importants que ceux des salariés. Pour se sécuriser, les indépendantes et indépendants doivent donc souscrire à des assurances et épargner de manière autonome.
Pour leur part, les salariés profitent d’une stabilité de l’emploi, de la protection du droit du travail, de l’appui des syndicats, d’avantages sociaux, de congés payés, d’une protection sociale, d’une assurance chômage ou encore de droits à la retraite qui leur garantissent une certaine sécurité.
Les responsabilités en tant que freelance et en tant que salarié
Enfin, les travailleuses et travailleurs indépendants assurent eux-mêmes la gestion de leur activité. En plus de son cœur de métier, un freelance doit assumer toute une série de responsabilités :
- Formalités juridiques et administratives ;
- Marketing et prospection commerciale ;
- Gestion des devis et des factures ;
- Gestion des prestataires ;
- Comptabilité ;
- Paiement des impôts et cotisations sociales ;
- Gestion de la relation client.
Pour parvenir à effectuer ses nombreuses tâches, l’indépendant peut cependant faire appel à des prestataires (comptable, fiscaliste, entreprise de portage salarial, etc.) et utiliser des outils ad hoc (logiciel de comptabilité, outil de prospection, etc.). Il doit surtout s’informer et se former pour être en mesure d’accomplir ses différentes missions de manière efficace.
De leur côté, les salariées et salariés peuvent se concentrer sur leur expertise. Bien qu’ils puissent subir une charge mentale importante, ils n’ont pas à effectuer toutes les tâches incombant à une cheffe ou un chef d’entreprise. Surtout, le fonctionnement de leur entreprise ne repose pas sur leurs seules épaules, comme c’est le cas pour les indépendantes et indépendants.
Que choisir entre freelance ou salarié ? Le mot de la fin.
Choisir entre freelance et salarié pour exercer son activité n’est finalement pas si compliqué. En effet, freelancing et salariat présentent chacun des atouts et des inconvénients et correspondent chacun à des profils très différents.
En résumé, les avantages du statut de freelance sont une grande liberté dans le choix de ses horaires de travail, de son lieu de travail, de ses missions, de son évolution de carrière et de sa rémunération. Mais ce n’est pas tout. L’indépendance permet aussi de bien gagner sa vie, à condition de mettre en place une stratégie marketing et des actions de prospection efficaces.
En contrepoint, le freelancing implique cependant de nombreuses responsabilités : la recherche de clients et la gestion administrative, comptable et fiscale par exemple. Ce statut implique aussi une certaine instabilité. En effet, contrairement à un salarié, un indépendant ne bénéficie pas d’un salaire fixe et d’avantages sociaux étendus.
Pour sa part, le salariat garantit une certaine sécurité de l’emploi, une rémunération régulière, la protection du droit du travail, l’accès à de nombreux avantages sociaux, mais aussi un environnement de travail sécurisant, car bien cadré et laissant une large place aux relations sociales.
Cependant, pour bénéficier de ces avantages, les salariées et salariés doivent faire une croix sur leur liberté de mouvement et de gérer leur temps. Ils doivent aussi accepter de confier leur évolution de carrière et leurs éventuelles augmentations de salaire à leurs supérieurs hiérarchiques, ce qui peut être frustrant.
Finalement, le statut de freelance pourra vous convenir si vous :
- Maîtrisez une expertise recherchée par les entreprises, voire par les particuliers ;
- Êtes autonome et rigoureux dans votre travail ;
- Savez vous autoformer et développer des compétences variées ;
- Êtes prêt à apprendre à vous vendre et à chercher des clients régulièrement;
- Aimez travailler seul et savez entretenir vos relations sociales.
À rebours, le salariat pourra vous convenir si vous :
- Aimez avoir un cadre bien délimité pour travailler ;
- Voulez vous consacrer à votre cœur de métier et/ou gérer des équipes ;
- Appréciez avoir des relations sociales suivies et travailler en équipe ;
- Avez des projets de vie qui nécessitent une grande stabilité.
📩 Cet article vous a aidé ? Pour être informé de la publication des prochains et recevoir chaque jour mes meilleurs conseils pour développer votre activité de freelance, coach, consultante, consultant, entrepreneuse ou entrepreneur directement dans votre boite mail, cliquez ici et inscrivez-vous à ma newsletter quotidienne. À bientôt !